Elles l’ont fait ! Parties le 4 janvier du Pérou, les six sportives de l’expédition Cap Optimist ont achevé ce samedi à Moorea, en Polynésie française, leur traversée du Pacifique en prône paddle board. Un exceptionnel défi sportif et solidaire de 8000 kilomètres à ramer uniquement à la force des bras, avec pour seul moteur la volonté de se battre pour l’association Hope Team East, engagée en faveur de la lutte contre le cancer.

Certains instants touchent au plus profond des âmes et des cœurs. Ce samedi 25 mars, sur la plage de sable blanc de Temae, beaucoup de pleurs, de cris, de sourires, de rires et des yeux remplis de jolies larmes venues se mêler aux eaux translucides du lagon polynésien. Accompagné par de nombreuses embarcations avec à bord la famille et les proches bien sûr, mais aussi les enfants des écoles de Teavaro de Moorea, des enfants malades et des femmes en rémission de cancer, l’équipage du bateau Noumène a enfin pu laisser exploser sa joie et libérer toutes ses émotions. Des émotions aussi intenses et extrêmes que leur défi.

Après trois mois de traversée du Pacifique en prône paddle board (planche conçue pour ramer et se déplacer en utilisant les bras, à plat ventre ou à genoux) entre Lima, au Pérou, et Moorea, en Polynésie française, soit 8000 km de rame non-stop, jours et nuits, à la seule force des bras, Stéphanie (Geyer Barneix), Alexandra (Lux), Emmanuelle (Bescheron), Itziar (Abascal), Marie (Goyeneche) et Margot (Calvet), les six rameuses du projet sportif et solidaire Cap Optimist ont conquis l’impossible. Après une première traversée entre Bordeaux et Biarritz en octobre 2021 (120 km en 4 jours) « pour se prouver qu’on est en vie », puis une deuxième entre Monaco et Athènes en juin 2022 (1800 km en 13 jours) « pour se dépasser », l’expédition entre le Pérou et Mooréa était une façon de prouver que « rien n’est impossible ». Objectif rempli et l’aboutissement de trois années de travail et de longs mois de préparation physique et mentale pour réussir ce pari fou. Un Everest gravi au milieu du Pacifique.  

Durant cette traversée entamée le mercredi 4 janvier, les waterwomen, toutes titrées en compétitions internationales ont dû affronter des conditions de mer parfois très hostiles. 80 jour à lutter contre les fortes chaleurs, les tempêtes, les nuits écourtées, trois mois à repousser la douleur, trois mois à vivre éloignées des siens, trois mois à devoir partager un espace réduit de 11msur le voilier d’assistance mais aussi trois mois à puiser l’énergie nécessaire à chaque effort dans la force du collectif, trois mois à partager tout le spectre des émotions, sans douter un instant qu’ensemble, tout devient possible. « Chacun à bord puise dans ses motivations, ses qualités, ses ressources pour continuer d’avancer, expliquait Alexandra dans le journal de bord de l’expédition. Constamment, nous avons dû nous adapter, aux conditions de mer et de vent qui changeaient chaque jour, voire à chaque relais. Début mars, nous avons eu plusieurs jours avec une grosse houle de face ainsi que du vent contraire. Les relais ont été difficiles physiquement et moralement. Il a fallu être persévérantes, patientes et déterminées durant tout le temps nécessaire à l’aboutissement du projet. Se remettre en question, être patient, déterminé, avoir le goût de l’effort, du travail collectif, de l’humour, de la persévérance, sans tout cela, nous n’aurions pas pu réussir. »

CAP OPTIMIST entrera sans doute dans la grande Histoire du Pacifique, une histoire remplie d’expéditions hors norme qui vont bien au-delà de la dimension sportive. Parce que cette expédition avait une âme. Celle d’une cause, celle d’un combat, en faveur des programmes et actions menés pour les enfants et adolescents en cours et post-traitement de cancer, par l’association HOPE TEAM EAST, cofondée par Alexandra Amand Le Mouel, et Stéphanie Geyer Barneix, l’une des six rameuses, venue à bout de quatre cancers. L’occasion aussi de transmettre un message clair pour les « super héros » qui se battent au quotidien contre la maladie, d’accompagner les familles et amis qui traversent ces épreuves douloureuses de la vie : « Croire en ses rêves, retrouver confiance en soi, en son corps et ses capacités, partager avec sa famille, ses amis, réduire les effets des traitements et retrouver une forme physique et mentale, c’est le combat, l’envie que nous souhaitons partager avec ces enfants, leur famille, leurs copains et tous les équipes médicales qui font un travail extraordinaire chaque jour avec eux. On traverse chacun nos océans, cette traversée du Pacifique elle est pour vous, chers enfants, accrochez- vous, rêvez grand et dès notre retour, on vient relever avec vous, le défi de votre vie. » Dans la présentation de l’expédition, la petite Zoé délivre aussi son message : « Rêver permet d’exister, de vivre et d’avancer. Rêver donne des ailes et amène à se dépasser. Les rêves ça se partage. Les waterwomen rêvent pour nous, pour vous, pour elles. Nous avons tous des océans à traverser. Et c’est plus fort de le faire ensemble. » Stéphanie, Alexandra, Emmanuelle, Itziar, Marie, Margot et toute l’équipe de l’expédition Cap Optimist engagée autour des six rameuses viennent d’en apporter la plus belle des illustrations. 

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